Président de Bossy Céréales à Cousset, Simon-Pierre Kerbage souhaite tester le moulin F10 dans ses futurs bâtiments, à reconstruire suite à un incendie.
« Une étape capitale pour le présent et le futur du projet. » Par ces quelques mots, le Fribourgeois Narcisse Niclass a présenté il y a quelques jours, à Nierlet-les-Bois, les avancées de la Coopérative Pôle-Innovation-Compétence (C-PIC) dans le développement de son moulin révolutionnaire et « low cost », baptisé F10. En 2016, Simon-Pierre Kerbage, meunier et businessman libanais à la tête de Bossy Céréales, à Cousset, dans la Broye fribourgeoise, envisageait d’installer une ligne de ce moulin dans ses infrastructures.
Les bâtiments de Bossy Céréales ayant été la proie des flammes en août 2016, le projet a été mis en veilleuse. Mais avec l’ambition du patron de reconstruire les infrastructures en y intégrant le moulin F10, l’espoir renaît au sein de la C-PIC. « Cela doit nous permettre de valider l’efficacité de ce moulin et de trouver de nouveaux investisseurs pour développer le projet en Afrique, selon les souhaits de la coopérative », explique Monique Brasey, secrétaire de la C-PIC.
« C’est vingt fois moins cher qu’une installation conventionnelle et il consomme cinq fois moins d’énergie »
Pour ce faire, la coopérative a déjà pu acquérir un terrain de 150 hectares au Congo. Elle a aussi acheté un ancien camion des pompiers de Lausanne équipé d’un groupe électrogène, sur lequel elle espère installer un moulin F10. En Afrique, cette installation mobile pourrait alors permettre de réduire drastiquement le coût de production de la farine. En effet, le moulin développé par l’ingénieur Ernest Badertscher et construit par la société singinoise AnuTec coûte entre 30’000 et 40’000 francs. « C’est vingt fois moins cher qu’une installation conventionnelle et il consomme cinq fois moins d’énergie », ajoute l’ingénieur d’Orbe.
Reconstruction du moulin en attente
Le projet de reconstruction de Bossy Céréales est dans l’attente de la réception d’un permis de construire. En effet, deux recours ont été déposés contre la décision de la Commune de Montagny de lever les oppositions émises lors de l’enquête du dossier.
Vous pouvez également consulter l’article sur le site du journal 24 Heures (source de l’article).